.LES PEINTRES
67.  Thomas Conselve, peintre à Paris(1). — 12 septembre 156 2.
Donation par Charlotte Lepage, veuve de Thomas Conselve, en son vivant peintre à Paris, à Jean Legay et Catherine Marchant, ses gendre et fille, des droits successifs qu'elle avait, par suite du décès de Gabriel le Musnier son cousin, sur une maison rue de Marivaux, à charge de suivre le procès pendant au Parlement au sujet de cette maison. — (Arch, nat., Y 103, fol. 2 34.)
68.  Jacques Couste," maître peintre. 5 mai 1564.
Donation mutuelle de Jacques Couste (2), maître peintre et bourgeois de Paris, et de Marie Dubois, sa femme. — (Arch, nat.,
Y  105, fol. 99.)
69.  Jean Rousselet, maître peintre et tail­leur d'images^. — 19 septembre 1564.
Donation mutuelle de Jean Rousselet, maître peintre et tailleur d'ymaiges, demeu­rant à Paris, rue de la Vieille-Draperie, et de Louise Remon, sa femme, mariés depuis huit ans, sans enfants. — (Arch, nat.,
Y  106, fol. 298 v°.)
(1534-1650). .
10; — 19 septembre. 15 6 4.
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Donation par Marguerite Bourgeoys, veuve de Louis Rousselet, plumassier, de tous ses biens meubles et immeubles à Jean Rousselet, maître peintre et tailleur d'ymai­ges, demeurant à Paris, rue de la Vieille-Draperie, neveu du défunt Louis Rousselet, et à Louise Remon, sa femme(4). — (Arch, nat., Y 106, fol. 298.)
71..— Pierre Le Roy, maître peintre(5). —
14 juin 1565.
Contrat de mariage de Jean de Lorme, maître coutelier, bourgeois de Paris, et de Marguerite Le Prince, veuve en premières noces de Pierre Le Roy, maître peintre, et, en secondes noces, de Daniel. Matjssier, maître vitrier, bourgeois de.Paris.— Arch, nat.,Y 106, fol. 226.)
72. — Hamelin de la Tresche, tailleur d'images et peintre à Paris'0'.'— 2 4 août i566.
Contrat de mariage d'Hamelin de la Tresche, maître tailleur d'images et peintre à Paris, et de Michelle du Bois, fille dc
O lt est utile de noter les moindres particularités relatives aux artistes inconnus. Le nom de Thomas Conselve n'est cité nulle part. On saura qu'il travaillait dans la première moitié du xvi* siècle et qu'il était mort en i56a.
|s> Léon de Laborde a relevé une curieuse mention d'ouvrages de ce peintre dans le compte de l'écurie du Roi de i55t-i5ô2 (Renaissance, I, 3o4). Couste dessina les patrons et modèles .des ornements qui recouvraient les selles et harnais des chevaux et mulets envoyés en présent par Henri II au roi d'Angleterre.
c Le nom de Jean Rousselet qui contracta mariage en 1556 était complètement ignoré. '
O Cette pièce complète et explique la précédente. Rousselet, qui n'avait pas d'enfants, veut que les biens à lui donnés par. sa lante Marguerite Bourgeois, veuve Rousselet, appartiennent après sa mort à Louise Remon, sa femme.
|s> Marguerite Le Prince a un goût prononcé pour le mariage. En 1565, elle a déjà perdu deux maris et convole en troi­sièmes noces. Le peintre Pierre Le Roy, son premier époux, était mort depuis quelques années déjà. De lui, rien n'est connu. Léon de Laborde signale plusieurs peintres du nom de Le Roy, mais pas un avec le prénom de Pierre.
181 Inutile de chercher lo nom de Hamelin de La Tresche dans les dictionnaires d'artistes. On ne l'y rencontre pas, non plus que dans la Renaùsance de Léon de Laborde. Quant à Pierre Du Bois, il rentre dans la masse de ces artistes portant un nom très répandu et presque impossibles à distinguer les uns. des autres. Le beau-père et te gendre se disent peintres et tailleurs d'images, ce qui ne nous fixe guère sur leur véritable métier. Une particularité digne de remarque est à signaler dans ce contrat, c'est la phrase -en faveur dud. mariage qui aultrement n'eust esté fait-. Le seul sens plausible de ce pas­sage est que Michelle du Bois ne se marie que pour posséder la moitié des trois maisons appartenant, à son époux, moitié qui doit revenir à ses héritiers, mème si .elle ne laisse pas d'enfants. Faut-il conclure de cette cIauso bizarre que le sieur Hamelin de La Tresche était fort amoureux, tandis que sa femme ne pensait qu'à conclure un marché avantageux?